Candide chez les Oreillons
Lecture
Oreillons : nom donné par Espagnols aux Indiens Xarayes du haut Paraguay (de orejon,tirer l’oreille) pq’ils avaient oreilles déformées pour porter différents ornements.
Jésuite : ordre de prêtres catholiques sous obéissance directe du pape. Svt critiqués pour leur catholicisme sectaire, esprit de corps et excès d’intellectualisme = hypocrisie (autre sens de jésuite). Fondateurs d’internats éducatifs (Voltaire a été formé par les jésuites) et des Réductions : villages pour faire vivre indiens ds le christianisme (Royaume de los padres). Violentes attaques au dix-huitième, compagnie interdite par le pape de 1773 à 1814.
Étude linéaire des lignes 31 à 76 seulement
§1-2
stéréotypes : bois, chaudière, broches, les uns, les autres, pas de personnage qui ressort : on est dans un conte. même si qq élts exacts : nudité, massue, flèches. Nouveau monde comme lieu de dérèglement : zoophilie et anthropophagie à suivre. Rapidité de l’action avec coup de théâtre ; récit simplifié à extrême d’où accumulation d’évts qui sert aussi le comique. Autres effets comiques : nom Oreillons, c’est un jésuite répété, sorte de chansonnette ou comptine (vite repris au temps de Voltaire). Nous serons vengés et nous ferons bonne chère : deux explications st reliées. Usage du dialogue en français et du nous : effet de conte et de proximité. Voilà comment st transcrits chants rituels.
Héros : sont montrés comme pris : ne pouvaient remuer et étaient entourés (passifs). Entraînés par tourbillon d’évt sans maîtrise de leur destin. Et erreur ds compréhension du monde : aventure qui peut nous procurer de nbreux avantages (comme être mangé...). Couple valet/ maître de comédie.
§3
Deux réactions : Candide ds déploration et Cacambo ds action.
Réaction de Candide : raisonnement ds l’évidence : quelle perspicacité ! rôti ou bouilli différent de mourir, effet comique avec rimes et vb concrets de cuisine (d’être mis à la broche par des Oreillons). Ici, élts concrets servent au comique. Puis part ds réflexion philosophique.Tout est bien : philosophies cherchent à rendre compte de l’existence du mal sur terre. Leibniz (très simplifié) : tout mal concourt à un bien plus grand. Voltaire a partagé cette philosophie jq différents évts personnels + tremblement de terre de Lisbonne. Pour s’attaquer à Leibniz, simplification extrême de sa pensée réduite à des slogans et toujours repris par des personnages benêts. Pangloss et son élève Candide : st ds le discours et non ds les faits. que dirait / voir, nature est faite.Reste toutefois ds tout est bien, formule de référence avec comique de répétition mais : distances avec paroles de maître dvt les faits mais revient vite à sa théorie à la fin du texte.
Cacambo : j’entends le jargon : jargon : langage corrompu, altéré d’où langue étrangère. Mais ici parlent français d’où peut-être jargon au sens de manière de raisonner. candide part sur une argumentation impropre et Cacambo sur un argument ad hominem (Oreillones) cuire des hommes : inhumain et peu chrétien. Oreillons ne st pas chrétiens et commence par leur dire qu’ils sont inhumains, pas de réf à christianisme mais à une morale universelle. XVIII : appelée droit naturel : morale inspirée par la nature humaine et on par religion ou coutumes particulières.
§4
Repérer connecteurs logiques et étapes argumentation.
Messieurs, dit Cacambo, vous comptez donc manger aujourd'hui un jésuite? c'est très bien fait ; rien n'est plus juste que de traiter ainsi ses ennemis. En effet le droit naturel nous enseigne à tuer notre prochain, et c'est ainsi qu'on en agit dans toute la terre. Si nous n'usons pas du droit de le manger, c'est que nous avons d'ailleurs de quoi faire bonne chère; mais vous n'avez pas les mêmes ressources que nous : certainement il vaut mieux manger ses ennemis que d'abandonner aux corbeaux et aux corneilles le fruit de sa victoire. Mais, messieurs, vous ne voudriez pas manger vos amis. Vous croyez aller mettre un jésuite en broche, et c'est votre défenseur, c'est l'ennemi de vos ennemis que vous allez rôtir. Pour moi, je suis né dans votre pays; monsieur que vous voyez est mon maître, et bien loin d'être jésuite, il vient de tuer un jésuite, il en porte les dépouilles; voilà le sujet de votre méprise. Pour vérifier ce que je vous dis, prenez sa robe, portez-la à la première barrière du royaume de los padres; informez-vous si mon maître n'a pas tué un officier jésuite. Il vous faudra peu de temps; vous pourrez toujours nous manger, si vous trouvez que je vous ai menti. Mais, si je vous ai dit la vérité, vous connaissez trop les principes du droit public, les mœurs, et les lois, pour ne nous pas faire grâce.
Raisonnement qui a l’air de débuter par concession : c’est très bien fait mais... suite du raisonnement : vous faites erreur sur la personne. En fait Cacambo s’accorde sur la pratique des Oreillons ?? À voir : c’est très bien de manger un jés’. Idée de justice, droit naturel + toute la terre le fait. Ironie : tuer son prochain /aimer son prochain et antithèse : passage d’ennemi à prochain + tout le monde le fait qui n’est pas un argument moral. en déduit un droit de le manger qui n’est pas justifié par son raisonnement. opposition nous / vous : explication du cannibalisme par absence de nourriture = idée que cadavre sera mangé de toutes façons. Cacambo justifie pratique cannibale : est un droit. Texte évidemment ironique puisque ce droit est déduit de fausses raisons. ironie : locuteur a recours à des raisonnements manifestements illogiques si bien que lecteur ne peut le prendre au sérieux. Ironie suppose toujours un effort d’interprétation du lecteur. et effet de comique avec la proposition de Candide qui lui est dans le vrai mais ne pourra convaincre les Oreillons. Critique des discours des jésuites : ont réputation de justifier les fautes en fonction des circonstances au lieu d’avoir une morale qui s’applique à tous.
Mais, vous ne voudriez pas manger vos amis : cf ce qu’on reproche aux européens ds les textes de Léry et de Montaigne. Ici, Oreillons vont se montrer moins barbares que les Européens. Explique le quiproquo (rappel thème de comédie) et arrive à la cl suivante : il ne faut pas manger Candide pq c’est un meurtrier ! Là aussi, parodie du discours jésuite. d’où ironie de nouveau : droit public, moeurs et lois. Tout ce qu’il vient de montrer en est le contraire.
§5
Oreillons : chgt total d’attitude, rapidité du récit sous forme de conte (avec effet d’écho). Apparaissent comme très hospitaliers (/ Occidentaux rencontrés). Et vérifient avt de juger et de manger.
§6
Candide ds admiration alors qu’il trouvait de peuple inhumain ; s’exclame quel... or les Oreillons sont toujours cannibales. Admire-t-il leur souci de condamner sur preuve ? Ou égocentrisme du personnage ? ou adhère au discours de Cacambo : on passe de j’ai commis un péché en tuant un jésuite à le bonheur de donner un coup d’épée. Son meurtre lui sauve la vie et cela est conforme au droit. La pure nature est bonne : allusion à Rousseau (Discours sur les Origines de l’inégalité, 1755) : L’homme est bon naturellement et il est corrompu par la société ( d’où amplification du thème du bon sauvage, embryonnaire chez Montaigne). Voltaire résolument opposé à cette théorie : les Oreillons ne st pas civilisés et ne st pas bons naturellement. Pessimisme fondamental de Voltaire.
Cl : Voltaire utilise forme du conte et élts de comédie pour s’attaquer aux jésuites, à la justice expéditive et à Rousseau. Cannibales servent à pimenter le récit et peinture de l’anthropophagie reste stéréotypée.
Ce texte se situe au carrefour de plusieurs traditions littéraires :
• Le mythe du bon sauvage et le discours sur l'état de nature opposé à la culture,
• L'éventuelle appartenance des sauvages à la nature humaine, à la suite des débats lors de la controverse de Valladolid
• Les cannibales de Montaigne,• Le jardin d'Eden et la morale sexuelle libérée telle qu'on la retrouve dans la supplément au voyage de Bougainville de Diderot…
Voltaire y règle une fois de plus ses comptes avec ses ennemis intimes, les Jésuites. C'est un texte burlesque qui ne se prend pas trop au sérieux.
1. Une des nombreuses mésaventures de Candide et de ses compagnons
• Un malentendu né d'un déguisement
• Un récit à rebondissement
• Le thème du mal omniprésent, la critique de l'optimisme panglossien
• La critique des "réductions", colonies administrées par les Jésuites
2. Une défense subtile : Philosophe contre Jésuite
• La défense du droit au cannibalisme
• l'ennemi de votre ennemi est votre ami
• Un vrai philosophe doit vérifier et ne pas se contenter de croire
• l'appel à la loi naturelle et universelle
3. Des sauvages pas si sauvages, en tout cas non pervertis par les mœurs civilisées
• Des hommes prudents qui écoutent, qui vérifient avant d'agir
• Des cannibales bons enfants
• Le présent sexuel et l'hospitalité
• Un malentendu né d'un déguisement
• Un récit à rebondissement
• Le thème du mal omniprésent, la critique de l'optimisme panglossien
• La critique des "réductions", colonies administrées par les Jésuites
2. Une défense subtile : Philosophe contre Jésuite
• La défense du droit au cannibalisme
• l'ennemi de votre ennemi est votre ami
• Un vrai philosophe doit vérifier et ne pas se contenter de croire
• l'appel à la loi naturelle et universelle
3. Des sauvages pas si sauvages, en tout cas non pervertis par les mœurs civilisées
• Des hommes prudents qui écoutent, qui vérifient avant d'agir
• Des cannibales bons enfants
• Le présent sexuel et l'hospitalité
Conclusion : Voltaire critique l'optimisme leibnizien en s'attaquant principalement à l'évangélisation forcée des populations américaines par les Jésuites qu'il considère comme un mal. Comme à son habitude, il survole le sujet. En particulier, lui qui est un défenseur de la culture contre l'état de nature (à la différence de Rousseau), n'expose pas ses préférences, trop soucieux d'égratigner ses adversaires intimes. Nous prenons Voltaire en flagrant délit de simplification au nom de l'efficacité. Ce qui reste finalement, c'est ce talent de conteur virtuose tout entier au service du combat philosophique.
Introduction :
Voltaire (1694-1778) écrivain francais et philosophe des lumières a été embastillé. Il fait ses études chez les jesuites et fait passer ses idées a travers ses oeuvres comme dans Candide, roman philosophique publié en 1759. Chapitre 16, candide et son Valet Cacambo sont en fuite apres avoir tué le frère de Cunegonde. Ils arrivent au pays des Oreillons, peuple sauvage et se font kidnapper par eux
I.Les oreillons ou comment l'on constate qu'il n'y a pas d'humains sauvages
Caricaturés :
Nus mais armés, très armés (massues, flèches, haches à caillou...) l'outillage de l'indien et de l'homme préhistorique.
Grande Chaudière qui boue + broches, stéréotype et exagération, comme dit Candide « nous allons certainement être rôtis ou bouillis »
Deux passages au style direct rapportent leurs paroles. Ils crient toujours en chœur, plutôt allègrement et ne semblent avoir qu'un mot à la bouche « Jésuite », qu'ils répètent systématiquement : « C'est un jésuite, c'est un jésuite », « Mangeons du jésuite, mangeons du jésuite », « Il n'est point jésuite, il n'est point jésuite » (Voltaire qui a fréquenté le collège Louis-le-Grand dirigé par des jésuites se moque de ses anciens professeurs.)
Une des formes de l'ironie voltairienne est le badinage qui consiste à parler de façon légère des pires atrocités.
Ici, les Oreillons qui s'apprêtent à dévorer C et C paraissent bons enfants, paisibles, joyeux.
Sans souci de réalisme, Voltaire transcrit ce qu'ils disent mais qui les entend et comprend ?
Dans ce portrait de cannibales, on retrouve l'opposition (Une des...) entre Voltaire et Rousseau : contrairement à Rousseau, Voltaire ne croit pas qu'il y ait un état originel, primitif, d'isolement et de bonheur, pour lui l'homme n'est qu'en société.
En effet, les Oreillons ont un nom ridicule, vivent nus, de façon rudimentaire (sans raffinement), sont cannibales / mais vivent en société, ont leurs ennemis et une forme de fanatisme « anti-jésuite » (effondrement du mythe du bon sauvage), ils ne sont pas non-violents, ils se battent pour leur liberté, ils ont leurs propres mœurs (zoophilie et anthropophagie sont acceptées) qui choquent l'occidental mais savent ce qui est juste ou non.
Voltaire s'amuse à souligner
- tantôt leur caractère primitif :
Tout nus / massues / mangeurs de jésuites /offrent des filles...
-tantôt leur appartenance à une société :
les deux dames / deux notables / « Messieurs » /gens d'esprit...
et Candide : « au lieu de me manger, m'ont fait mille honnêtetés »
Grande Chaudière qui boue + broches, stéréotype et exagération, comme dit Candide « nous allons certainement être rôtis ou bouillis »
Deux passages au style direct rapportent leurs paroles. Ils crient toujours en chœur, plutôt allègrement et ne semblent avoir qu'un mot à la bouche « Jésuite », qu'ils répètent systématiquement : « C'est un jésuite, c'est un jésuite », « Mangeons du jésuite, mangeons du jésuite », « Il n'est point jésuite, il n'est point jésuite » (Voltaire qui a fréquenté le collège Louis-le-Grand dirigé par des jésuites se moque de ses anciens professeurs.)
Une des formes de l'ironie voltairienne est le badinage qui consiste à parler de façon légère des pires atrocités.
Ici, les Oreillons qui s'apprêtent à dévorer C et C paraissent bons enfants, paisibles, joyeux.
Sans souci de réalisme, Voltaire transcrit ce qu'ils disent mais qui les entend et comprend ?
Dans ce portrait de cannibales, on retrouve l'opposition (Une des...) entre Voltaire et Rousseau : contrairement à Rousseau, Voltaire ne croit pas qu'il y ait un état originel, primitif, d'isolement et de bonheur, pour lui l'homme n'est qu'en société.
En effet, les Oreillons ont un nom ridicule, vivent nus, de façon rudimentaire (sans raffinement), sont cannibales / mais vivent en société, ont leurs ennemis et une forme de fanatisme « anti-jésuite » (effondrement du mythe du bon sauvage), ils ne sont pas non-violents, ils se battent pour leur liberté, ils ont leurs propres mœurs (zoophilie et anthropophagie sont acceptées) qui choquent l'occidental mais savent ce qui est juste ou non.
Voltaire s'amuse à souligner
- tantôt leur caractère primitif :
Tout nus / massues / mangeurs de jésuites /offrent des filles...
-tantôt leur appartenance à une société :
les deux dames / deux notables / « Messieurs » /gens d'esprit...
et Candide : « au lieu de me manger, m'ont fait mille honnêtetés »
II.Cacambo ou comment on doit considérer l'Autre
C'est un valet de comédie, c'est plus particulièrement une figure qui rappelle Figaro, il est un peu Espagnol, a fait toutes sortes de métiers. (voir début du chap. XIV)
Européen et Sud-Américain à la fois, il semble tout indiqué pour servir de lien.
« Cacambo ne perdait jamais la tête », il se trouve qu'il parle un peu, finalement très bien la langue de cette tribu. Il remplace avantageusement Pan / gloss, car non seulement il parle les langues mais n'est pas ethnocentrique.
Toujours badinage : l'échange avec Candide puis s'adresse aux Oreillons sans la moindre émotion.
Son discours est fidèle à la rhétorique antique : exorde, concession, objection, narration / argumentation et enfin (péroraison) propose un marché.
C'est lui qui défend l'opinion de Voltaire sur le cannibalisme, voir article « Anthropophage » du dictionnaire.
Manger ceux qu'on a tués n'est pas pire que de les laisser dévorer par les vers et les charognards. Si les dits sauvages mangent leurs victimes, ce n'est pas parce qu'ils sont plus cruels que les occidentaux mais parce qu'ils ont moins de nourriture à leur portée. Ce que condamne Voltaire c'est le crime.
Jouant son rôle d'intermédiaire, Cacambo oppose vous et nous mais souligne aussi qu'il diffère de Candide qui est son maître, « je suis d'ici »
Il ne dit pas ce qu'il pense du fait de tuer. Le diplomate Cacambo n'est pas en position de condamner quoique ce soit : « C'est très bien fait, rien n'est plus juste »
Les antiphrases truffent son discours, autre procédé de l'ironie chez Voltaire : « le droit naturel nous enseigne à tuer notre prochain », oxymore même : prochain/tuer. Mais puisqu'en effet, cela se fait partout.
L'objection de Cacambo, c'est qu'il y a méprise/ erreur.En effet, loin d'être jésuite, Candide en a tué un et il semble que ::les ennemis de nos ennemis sont nos amis. Puisque en effet, les Oreillons sont d'accord.
Européen et Sud-Américain à la fois, il semble tout indiqué pour servir de lien.
« Cacambo ne perdait jamais la tête », il se trouve qu'il parle un peu, finalement très bien la langue de cette tribu. Il remplace avantageusement Pan / gloss, car non seulement il parle les langues mais n'est pas ethnocentrique.
Toujours badinage : l'échange avec Candide puis s'adresse aux Oreillons sans la moindre émotion.
Son discours est fidèle à la rhétorique antique : exorde, concession, objection, narration / argumentation et enfin (péroraison) propose un marché.
C'est lui qui défend l'opinion de Voltaire sur le cannibalisme, voir article « Anthropophage » du dictionnaire.
Manger ceux qu'on a tués n'est pas pire que de les laisser dévorer par les vers et les charognards. Si les dits sauvages mangent leurs victimes, ce n'est pas parce qu'ils sont plus cruels que les occidentaux mais parce qu'ils ont moins de nourriture à leur portée. Ce que condamne Voltaire c'est le crime.
Jouant son rôle d'intermédiaire, Cacambo oppose vous et nous mais souligne aussi qu'il diffère de Candide qui est son maître, « je suis d'ici »
Il ne dit pas ce qu'il pense du fait de tuer. Le diplomate Cacambo n'est pas en position de condamner quoique ce soit : « C'est très bien fait, rien n'est plus juste »
Les antiphrases truffent son discours, autre procédé de l'ironie chez Voltaire : « le droit naturel nous enseigne à tuer notre prochain », oxymore même : prochain/tuer. Mais puisqu'en effet, cela se fait partout.
L'objection de Cacambo, c'est qu'il y a méprise/ erreur.En effet, loin d'être jésuite, Candide en a tué un et il semble que ::les ennemis de nos ennemis sont nos amis. Puisque en effet, les Oreillons sont d'accord.
III Candide ou la relativité des mœurs :
Au début, allusion aux aventures de Gulliver / Swift : « Nothing is great or small except by comparison »
Candide n'a pas d'esprit critique, se laisse balloter par les événements.
C'est à cause de lui que les 2 hommes se trouvent en si mauvaise posture (« Je vous l'avais bien dit que... »)
Comme d'habitude, telle une mécanique, il parle de Pangloss et du meilleur des mondes, une variante ici « tout est bien »
A l'opposé de Voltaire, C. croit voir « la pure nature » chez les Oreillons, au début et à la fin de l'épisode.
Fait son possible pour que ce qu'il voit corresponde à ce qu'on lui a enseigné ou pour que ce qu'il vit n'altère pas son adhésion à la doctrine de Pangloss/Leibniz:
donc : « Tout est bien soit » mais …
Puis à la fin triomphant : « la pure nature est bonne »
Ces interventions sont comiques :
Coordination incongrue "cruel
d'avoir perdu mademoiselle Cunégonde
d'être mis en broche par des Oreillons"
Le fait le plus déterminant en second. Précision du complément d'agent inattendu.
Comique aussi son ethnocentrisme : « inhumanité affreuse... peu chrétien »
Cependant, il tire une leçon, celle de la relativité des mœurs:
A la fin : « Quelles mœurs ! »
Relativité qu'il étend comiquement puisque il parle du bonheur qu'il a eu de tuer le baron.
Candide n'a pas d'esprit critique, se laisse balloter par les événements.
C'est à cause de lui que les 2 hommes se trouvent en si mauvaise posture (« Je vous l'avais bien dit que... »)
Comme d'habitude, telle une mécanique, il parle de Pangloss et du meilleur des mondes, une variante ici « tout est bien »
A l'opposé de Voltaire, C. croit voir « la pure nature » chez les Oreillons, au début et à la fin de l'épisode.
Fait son possible pour que ce qu'il voit corresponde à ce qu'on lui a enseigné ou pour que ce qu'il vit n'altère pas son adhésion à la doctrine de Pangloss/Leibniz:
donc : « Tout est bien soit » mais …
Puis à la fin triomphant : « la pure nature est bonne »
Ces interventions sont comiques :
Coordination incongrue "cruel
d'avoir perdu mademoiselle Cunégonde
d'être mis en broche par des Oreillons"
Le fait le plus déterminant en second. Précision du complément d'agent inattendu.
Comique aussi son ethnocentrisme : « inhumanité affreuse... peu chrétien »
Cependant, il tire une leçon, celle de la relativité des mœurs:
A la fin : « Quelles mœurs ! »
Relativité qu'il étend comiquement puisque il parle du bonheur qu'il a eu de tuer le baron.
Conclusion : Candide apprend donc que tous les hommes vivent en société, ont leurs règles et que la notion de bien et de mal est universelle ainsi que, malheureusement, la violence. Dans ce voyage initiatique, une étape importante : il s'ouvre aux autres cultures.
Chapitre 16
“Ce qui advint aux deux voyageurs avec deux
filles, deux singes
et les sauvages nommés Oreillons”
Dans la tradition du récit de voyage prend
nécessairement place la découverte d’un paradis (le décor du début du chapitre)
et la rencontre avec l'autre, à la fois semblable et différent. Le rappel des “Voyages de Gulliver” est ici explicite.
Mais on voit d’abord l’amour persistant de Candide
pour Cunégonde qui le maintient dans une dépression qui est ridiculisée («il ne laissait pas de manger» : «il n’en
mangeait pas moins») et où il égratigne au passage le «Journal de Trévoux», publication des jésuites qui menait campagne
contre les philosophes et était la bête noire de Voltaire.
«J'ai commis un
péché en tuant un inquisiteur et un jésuite», dit-il : il oublie le juif.
Le comportement des deux filles (dont Candide se plaît
à supposer que ce sont des «demoiselles
de condition», c’est-à-dire «nobles et appartenant à de grandes familles»)
avec les deux singes est d’abord une scène de vaudeville (sur le thème : et
s’il me plaît à moi d’être mordue?). Mais, comme toujours, Voltaire articule
fiction et réflexion, celle de Cacambo sur le relativisme des moeurs selon les
races, celle de Candide sur les «fables»
(à propos «des égipans, des faunes, des
satyres», figures humaines dotées d’attributs animaux, Voltaire ayant
d’ailleurs écrit dans “Essai sur les
moeurs” qu’«il n’est pas improbable
que dans les pays chauds des singes aient subjugué des filles... que des
espèces monstrueuses ont pu naître de ces amours abominables. Mais, si elles
ont existé, elles n’ont pu influer sur le genre humain ; ....elles n’ont pu
dénaturer les autres races») à laquelle Cacambo répond : «Vous devez être convaincu à présent que
c'est une vérité». Voltaire semble s'amuser de son lecteur par cette
confusion qui justifie toute son entreprise dans “Candide” qui est un conte philosophique, «un mensonge qui dit la vérité» selon la formule d’Aragon.
Puis Cacambo, faisant preuve d’une éloquence dont il
connaît les procédés et les fonctions, se révèle un habile orateur, déclare que
«le droit naturel», qui découle de la
nature humaine avant qu’il y ait des sociétés, des gouvernements et des lois, «nous enseigne à tuer notre prochain», ce
qui vient contredire le thème du «bon
sauvage», qui avait été lancé par La Hontan (à la suite de son séjour chez
les Hurons) et venait d’être repris par Rousseau dans le “Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les
hommes” (1755). Voltaire se plaît à le contester en montrant, à travers Cacambo, que «le bon sauvage» est un cannibale. Mais
Candide, toujours obnubilé par son optimisme, parvient à conclure que «Ia
pure nature est bonne», reprenant la thèse de Rousseau qui est ainsi
ridiculisée. Voltaire s’opposait aux élucubrations anthropologiques de celui-ci
sur quatre points : il refusait l’état d’isolement originel ; il n’admettait
pas les deux états de nature ; il niait un état de bonheur primitif ; il
n’adhérait pas à la notion de contrat social. Pour lui, qui s’appuyait sur des
relations d’auteurs espagnols qu’il avait consultés pour l”Essai sur les moeurs”, les Oreillons (les «Orejones» qui étaient appelés ainsi parce qu’ils se perçaient les
oreilles pour y accrocher des
pendentifs) vivent en société, font d’emblée la distinction du bien et du mal,
du juste et de l’injuste
Ce commentaire est une étude de www.prepabac.org
RépondreSupprimerhttp://www.prepabac.org/pages/content/voltaire-candide-ch-16.html
bite
RépondreSupprimerde negre
RépondreSupprimersaveur congolaise
RépondreSupprimeravec un coulis de vanille
RépondreSupprimerkillian pruvost veut dla chatte
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